Votre couple ne va pas très bien. Vous faites tout pour lui mais votre mari ne vous calcul pas.
Ce n’est plus le rêve que vous aviez imaginé. Le mariage rêvé d’hier s’est transformé en un mariage en crise, plein de silence, de distance et de doutes.
L’amour, le soutien, la complicité, la mawadda (l’affection profonde) et la rahma (la miséricorde) se sont effrités.
On vous avait dit qu’il serait votre protecteur.
Aujourd’hui, vous le voyez presque comme un bourreau.
On vous avait promis qu’il vous rendrait heureuse…
Et pourtant, vous pleurez chaque soir.
Et si vous êtes ici, en train de lire ces lignes, c’est peut-être que vous cherchez à comprendre, à guérir, à vous retrouver dans cette relation qui vous épuise.

Si je peux aider au moins une femme à ne pas divorcer trop vite, à ne pas abandonner sans avoir essayé avec foi, lucidité et dignité, j’aurai accompli ma mission.
Parfois, ce n’est pas la séparation qui sauve, mais l’épreuve qui casse… et qui révèle.
Si vous cherchez du sens, cette lecture du mariage, moins idéalisée mais plus enracinée, est pour vous.
1. Le déséquilibre émotionnel : Quand on se bat seule, on s’épuise vite
Vous vous sentez seule dans votre couple.
Incomprise. Invisibile
Et surtout… vous portez tout.
Et vous avez cette impression constante :
C’est toujours vous qui cherchez à améliorer la relation.
Toujours vous qui cherchez à réparer, à réconcilier, à maintenir ce lien qui s’effiloche.
Pendant ce temps, lui reste distant.
Comme si tout allait bien. Vous avez parfois l’impression d’avoir un mur en face de vous.
Un homme fermé. Lointain. Parfois dur. Parfois absent.
Et quand vous osez insister, parler, ouvrir votre cœur, exprimer vos blessures…
Il vous lâche cette phrase qui vous gifle:
« Tu cherches les problèmes. »
Alors la tension s’installe. La fatigue aussi.
Et l’espoir d’un vrai changement commence à s’effondrer.
Cette question qui tourne en boucle dans votre tête :
Pourquoi c’est toujours moi qui fais des efforts ?
Vous êtes une femme croyante, dévouée… qui encaisse seule. Vous affrontez les silences. Les regards froids. Les soupirs. Les refus de dialogue.
Et cette lourdeur émotionnelle qui vous vide.
L’injustice silencieuse : il vit sa vie, vous portez le couple
Pendant ce temps, il vit sa vie.
Il se concentre sur son travail, son sport, ses potes, son téléphone. Il y a peu de place pour vous dans son emploi du temps.
Oui, il vit sa vie, sans voir, sans entendre, sans même se rendre compte… que vous êtes en train de vous éteindre.
2. Ce que vous ressentez est légitime
Vous ne demandez pas la lune…Juste un peu de cœur. Qu’il pose son téléphone et qu’enfin… il vous regarde dans les yeux.
Vous voulez sentir que vous êtes sa priorité, pas celle qu’on laisse en dernier.
Qu’il vous parle pour autre chose que « qu’est-ce qu’on mange ce soir ? »
Vous demandez une vraie écoute. Pas des soupirs agacés.
Un peu de rahma, de réciprocité. Un geste de tendresse.
Une connexion émotionnelle… qui vous manque cruellement.
Mais plus vous demandez, plus il s’éloigne.
Plus vous vous ouvrez, plus il se referme.
Et vous, vous continuez à faire des efforts.
À comprendre ses humeurs. À vous adapter, encore, et encore.
Mais à quel prix ?
À force de plier,
vous êtes en train de vous perdre.
Et personne ne le voit.
Parce que vous souriez encore.Tout en gérant la maison, les enfants, et… ce mariage en crise.
À bout de bras.
Ce que vous ressentez est réel.
La solitude. L’injustice. La fatigue émotionnelle.
Ce n’est pas “dans votre tête”. Ce n’est pas “vous qui exagérez”.
C’est là.
Et ça fait mal.
Et vous n’êtes pas faible parce que ça vous touche.
Vous êtes humaine.Vous êtes une femme et nous les femmes avons ce besoin viscéral d’avoir une connexion profonde avec notre époux.
Nous avons soif de regard, de tendresse, d’écoute, de présence pleine sans écran qui l’accapare. On veut se sentir importante et aimée. Sinon on s’éteins, on se tait, on ferme notre coeur et on devient dure.
Et non, fuir n’est pas toujours la seule solution.
Certaines copines et influenceuse vous diront :
« Pars. Quitte-le. »
« Si tu n’es pas heureuse à 100 %, c’est que tu t’es trompée. »
Mais au fond de vous…Vous ne cherchez pas à fuir.
Alors si vous cherchez du sens, une sortie vers le haut, pas vers la fuite…
Laissez-moi vous dire que parfois, ce n’est pas la séparation qui sauve.
C’est l’épreuve elle-même.
Traversée avec foi avec lucidité et dignité.
3.Le piège de “trop donner”
Pourquoi couper la ficelle si on peut défaire les nœuds ?
Il y a un nœud en particulier que j’aimerais vous aider à défaire aujourd’hui.
Un nœud qui vous épuise, vous vide, vous fait croire que vous n’êtes pas assez.
C’est celui-là : vous en faites trop.
Et si vous faites tout, il ne bougera pas.
Imaginez : dans un travail d’équipe, si un collègue fait son travail et une partie du vôtre, allez-vous spontanément vous en plaindre ?
Soyons honnêtes… non. Parce que c’est confortable. Pratique. Moins d’efforts à fournir.
Eh bien, c’est pareil dans le couple. Ce n’est pas une question de méchanceté, c’est une question de nature humaine.
Et il faut dire les choses comme elles sont : l’homme a souvent été conditionné à prendre. À recevoir. À se dire que tant que tout roule, pas besoin de se remettre en question.
Mais si vous portez tout — l’amour, l’attention, la charge émotionnelle du couple, les enfants etc — alors pourquoi ferait-il l’effort de se lever ?
C’est l’équilibre du couple qui est bancal.
La patience… vous la vivez déjà. Goûtez le sabr
Votre mère vous dit de patienter. Encore.
Mais elle ne vous a jamais expliqué comment. Comme si c’était un secret.
Et vous pensez que patienter, c’est attendre en silence. C’est encore encaissé. Encore avoir mal. C’est ce que vous faites non?
Mais le sabr (patience et endurance) en Islam, c’est agir avec at-tawakkul (la confiance en Allah), c’est s’abandonner totalement à Dieu, remettre son cœur à Allah, et continuer à faire le bien… même quand l’autre ne répond pas. C’est une patience qui élève pas qui écrase.
Il ne s’agit pas de se résigner à l’injustice mais de persévérer dans l’effort sincère :
construire, réparer, pardonner…
avec la volonté de plaire à Dieu et en changeant la dynamique du couple.
Parce que le sabr ne veut pas dire supporter l’inacceptable,
mais transformer.
D’abord en soi…
Et pour transformer en soi,
il faut apprendre à se tourner vers l’intérieur,
plutôt que de constamment scruter ce que l’autre ne fait pas.
Il faut cesser de vouloir le corriger, le guider, le gérer, le materner.
Apprenez à lâcher ce que vous ne contrôlez pas… et à faire confiance à Allah qui contrôle tout.
Il est temps de changer votre posture.
Oui il est temps de :
- Ne plus tout faire y compris son travail (laissez lui sa place d’homme). Cessez de le materner ! De le sauver, de le devancer, de tout anticiper.
- S’affirmer de façon saine avec une posture intérieure claire :“Je suis là, je me respecte, je ne me sacrifie plus pour être aimée.”
- Poser un cadre, des repères, des limites saines.
- Comprendre ses silences sans les subir.
- Communiquer sans reproches sans critiques
Quand l’amour fait mal et que la vie de couple est difficile, la douleur peut être un signal pour se recentrer sur soi-même.
Reconnectez-vous à vous-même
Il est temps de vous remettre au centre. Ce n’est pas de l’égoïsme, mais de l’ équilibre.
Commencez à prendre soin de vous :
- De votre corps, ce dépôt qu’Allah ﷻ vous a confié.
- De votre spiritualité, ce lien sacré qui vous ancre et vous élève.
- De votre jardin secret, cet espace intime, protégé, que seul Allah connaît et nourrit.
4. On vous avait promis un conte de fées, mais vous avez un mariage en crise
Vous aviez cru que l’amour suffisait.
C’est ce qu’on vous a mis dans la tête depuis l’enfance, non ?
À coups de contes de fées, de Disney, de “ils vécurent heureux…”
Mais personne ne vous a dit ce qui se passe après.
Les films Disney s’arrêtent brutalement là où la vraie vie commence.
Il n’y a pas de princesse en pyjama, décoiffée, devant une machine à laver.
Aucune ne se lève à l’aube pour jongler entre prière, lessives, enfants, devoirs, repas.
Quand la réalité conjugale vous rattrape. C’est la chute, le désenchantement qui frappe.
Vous aviez des attentes, des rêves.
Et là, vous vous retrouvez princesse déchue et épouse déçue.
Le contraste entre ce que vous aviez imaginé et ce que vous vivez aujourd’hui… est violent.
Pas de fleurs, ni de petit-déjeuner au lit,
Pas de “viens, on sort ce soir juste toi et moi”.
Juste la vraie vie, sans éclats de folie,
Crue, parfois sèche. Avec son lot de silences, de tensions, de fatigue.
Et cette pensée vous traverse parfois :
“Peut-être que j’ai fait le mauvais choix…”
Vous doutez. Vous vous demandez si c’est vraiment ça, la vie à deux.
Ce qu’on ne vous a jamais dit sur le mariage
Mais laissez-moi vous dire une chose que peu de gens osent dire clairement :
Le mariage n’est pas là pour vous rendre heureuse.
Ce n’est écrit nulle part.
Ce n’est pas son but.
Le mariage, c’est un acte d’adoration.
Mais aussi un terrain d’épreuve, de purification, de patience, de croissance.
Et même quand le mariage en crise ça doit rester un acte d’adoration et pas un champ de bataille, ni un lieu pour se venger ou s’abaisser.
C’est dans l’épreuve que se révèle la sincérité des cœurs et la hauteur des intentions.
Le mariage c’est une réforme intérieure lente, intense et douloureuse mais grandiose !
C’est là où Dieu nous façonne.
Là où Il arrache les illusions, les attentes irréalistes, les blessures que l’on projette sur l’autre.
Là où Il vous appelle à Le chercher, surtout quand l’amour humain devient trop petit.
Car le but de la vie, ce n’est pas d’être comblée par son époux.
C’est d’adorer Allah ﷻ même à travers le lien le plus complexe, le plus exigeant et le plus intime qui soit.
Un chemin de transformation spirituelle
On ne va pas se mentir. Il y aura des mauvais jours.
Des jours où tout en vous crie :“Barre-toi ! Pars, sans te retourner.”
Où votre cœur est en lambeaux, vos larmes sont à sec, et votre âme n’y croit plus.
Mais parfois… rester, c’est résister à l’ego.
C’est choisir encore, alors qu’on est à bout.
C’est chercher la paix en soi, quand elle ne vient plus de l’autre.
Et ce choix-là… Ce n’est pas de la faiblesse.
C’est une forme de jihad intérieur, c’est un acte de foi, un chemin d’élévation.
Le mariage, avec la rahma et la mawadda qu’Allah ﷻ a placées entre l’époux et l’épouse, nous rappelle que derrière chaque lien, chaque épreuve, chaque silence… il y a une dimension sacrée. Un appel à revenir à Lui, un enseignement spirituel à accueillir.
Ce qui rend le mariage si grandiose, ce n’est pas l’idéal romantique ou les contes de fées.
C’est sa capacité à nous transformer, à nous élever en tant que croyantes. Et à transmuter la douleur en foi
Un pacte solennel que l’on honore pour Allah
Car le mariage n’est pas une transaction de bonheur.
C’est un pacte solennel.
Un contrat sacré que nous devons honorer, non pas pour nourrir notre ego…
Mais pour satisfaire Allah ﷻ.
Et le jour où l’on comprend cela, quelque chose bascule.
On cesse d’utiliser l’autre pour combler nos manques.
On arrête d’attendre que l’autre nous serve, nous valide, nous sauve. Quand vous cherchez Allah dans votre mariage,
Alors le vrai changement commence.
Vos gestes changent et vos attentes s’apaisent.
Votre cœur se purifie.
C’est là que la foi devient maturité.
Alors non, vous n’êtes pas naïve.
Non, vous n’êtes pas faible.
Vous êtes juste une femme… qui traverse l’une des plus grandes écoles de la vie : le mariage.
Et peut-être qu’à travers cette lecture, à travers cette mise à nu,
Vous trouverez une autre manière d’aimer.
Moins idéalisée. Plus enracinée.
Moins dans l’attente… Et plus dans l’adoration.