Dans la vraie vie, vous avez déjà eu cette sensation de vous sentir brisée, cassée? Vous vous êtes dit : “Je ne me relèverai jamais.” et vous y avez cru. Et pourtant, Dieu vous a montré à maintes reprises que vous aviez tort de le croire. Dans la vraie vie, on ne vous brise pas. Ce qu’on brise, c’est le masque que vous portiez.
Vous savez… ce personnage que vous avez construit pour être accepté, pour faire bonne figure devant le monde. Cette image façonnée de toutes pièces, parce qu’un jour, vous avez cru que ce que vous étiez réellement… n’était pas assez.

Et si je vous disais que ce moment, aussi dur soit-il, peut être…une bénédiction déguisée ?
1. Se sentir brisée : ce masque que vous portez sans le savoir
Nous l’avons tous porté, un jour.
Parfois sans même nous en rendre compte.
Parce qu’au fond, nous cherchons tous la même chose :
Être aimés. Être reconnus. Être vus.
Alors, on façonne une image.
Un personnage.
Une version de nous plus lisse, plus calme, plus acceptable.
Mais ce n’est pas vous qu’on voit.
Même si vous n’en avez pas conscience.
Alors, dites-moi : qui êtes-vous aujourd’hui, si vous posez enfin ce masque ?
Si vous dites la vérité ?
Si vous vous montrez, vraiment ?
Se sentir brisée.
Ce qu’on brise, ce n’est pas vous.
C’est votre masque.
Et croyez-moi : c’est une bénédiction.
Accueillez ce moment. Acceptez-le.
Au début, ça semble inconfortable. Presque douloureux.
Comme si l’on se retrouvait nue, vulnérable.
Mais ce moment peut devenir une opportunité : Votre jour de renaissance.
Personne ne peut réellement vous briser.
Une illusion de bonheur
La plupart des femmes qui souffrent vivent à travers leur masque.
Elles s’identifient à ce qu’elles font, à ce qu’elles montrent.
On l’entend dans leurs phrases :
« Moi je suis chef de projet », « Moi je gère tout toute seule », « Moi je suis une femme forte ».
Elles construisent leur valeur sur une illusion :
celle que leur métier, leur voiture, leur maison, leur Thermomix ou leur dernier sac de luxe les rendront heureuses.
Elles croient que le mariage les complétera.
Que devenir mère les comblera. Tout ça en ayant un feed insta harmonieux.
Mais tout cela n’est qu’un décor, souvent éloigné de leur vérité profonde.
Ce masque que vous portez, il n’est pas là pour vous faire du bien. Il existe pour répondre aux attentes des autres. Pour être validée, aimée, reconnue.
Des visages qui se ressemblent, des âmes qui s’effacent
Et je le vois partout sur Instagram, dans les rues, sur les visages. Ce masque.
Trop parfaits, lisses, semblables. Mêmes sourcils parfaitement dessinés, cils surdimensionnés, et lèvres repulpées en bec de canard.
Perturbant ce même visage.
Une uniformité troublante, presque inquiétante comme si ses femmes portaient deux masques :
- Un extérieur, maquillé.
- Un intérieur, encore plus étouffant.
Et toutes finissent par s’éloigner de leur vraie beauté. De leur unicité.
Une double peine qu’elles s’infligent effaçant toute la singularité de leur beauté.
Pourquoi ?
Pour être acceptées. Validées. Aimées
Depuis toujours, nous avons appris à adapter notre comportement pour être acceptés:
- “Sois une gentille fille”, nous dit-on, alors je souris, même quand je suis triste.
- “Sois douce”, ajoute-t-on, je ravale ma colère, jusqu’à m’en rendre malade.
- “Sois patiente”, me murmure-t-on, alors j’endure en silence, avec une boule à la gorge.
À jouer le rôle de la femme forte, de la femme parfaite.
Prenons ces femmes qu’on dit « indépendantes » : elles ont leur job, leur appart, leur vie bien rodée, leurs voyages, leur dressing…
Et la société leur souffle : “Tu n’as besoin de personne.”
Peut-on vraiment se dire indépendante lorsque nous poursuivons les idéaux dictés par la société ?
Elles poursuivent les idéaux que la société leur a inculqués pour atteindre le bonheur, oubliant parfois leurs vrais besoins, et oubliant que Dieu ne les a pas créées pour être seules.
Elles oublient que Dieu les a créées pour une vie plus authentique, bien au-delà d’une simple liste de tâches ou de buts à atteindre.
Tant que votre énergie se concentre sur l’image à projeter, vous ne serez jamais véridique. Vous serez prisonnière du regard des autres, dépendante de leur validation pour définir votre identité.
Ce n’est pas vous que la vie essaie de briser.
C’est ce faux vous que vous avez construit pour survivre.
2. Se sentir blessée : Ces masques qu’on porte depuis l’enfance…
Rentrer dans le moule
Depuis qu’on est tout petits, on apprend à porter des masques. À rentrer dans la case de celle qui rassure les autres.
Qui fait ce qu’on attend d’elle.
Cette enfant en nous, vulnérable et instinctive, a vite compris que sa vérité gênait.
Alors elle s’est adaptée.
Les rôles qui nous ont piégées
Elle a endossé le masque de la gentille fille à papa, la docile, celle qui dit « oui » pour éviter les conflits.
Ou bien la sauveuse, toujours là pour réparer les autres. Une assistante sociale avec option infirmière des cœurs blessés, qui cherche à guérir les autres pour se sentir utile. Aimée.
Mais, au fil du temps, les masques qui nous protégeaient autrefois cessent de fonctionner. Comme un sac plastique sur la tête, ils nous étouffent brutalement. Nous empêchent de nous connecter pleinement à nos émotions et à notre authenticité.
Le cri de l’âme
On suffoque.
On a envie de hurler.
De cracher tous ces « oui » qu’on a dit à contre-cœur,
De vomir la rage et la rancœur. On veut l’arracher, ce masque collé à la peau.
Le déchirer, le brûler, s’il le faut
On veut respirer. On veut vivre. On veut être.
Dire ‘non’ quand on pense ‘non’. Même si ça dérange.

Même si l’autre risque de se fermer, de nous punir, et qu’il finit par nous balancer:
« Mais pour qui tu te prends, à avoir des exigences ? Reste à ta place. »
Se sentir brisée c’est le début
Et c’est là qu’on choisit de piétiner le masque.
Alors, on commence à se montrer imparfaite, fragile… mais vraie.
Ce n’est pas de l’égoïsme.
C’est de la guérison.
3.Les masques que nous portons nous volent la vraie connexion
Derrière le masque : une quête d’approbation
De nombreuses personnes, parfois sans le savoir, vivent derrière des masques.
Des façades bien lisses, construites au fil des années pour obtenir l’approbation, éviter les conflits, se faire aimer.
Mais cette quête constante d’approbation laisse un vide que ni les compliments ni les likes ne peuvent remplir.
Parce que tant que notre énergie est focalisée sur l’image à projeter, on ne peut pas être authentique.
Et si nous ne sommes pas authentiques… alors nos liens ne le sont pas non plus.
L’absence de connexion
Personne ne peut se connecter à travers son masque. C’est comme envoyer un message avec un écran de téléphone fissuré: vous pouvez envoyer des messages, mais ils ne sont jamais clairs, et la réponse sera forcément déformée. Impossible de bâtir des relations vraies et profondes dans ces conditions.
La clef d’une relation vraie
Beaucoup de femmes l’ignorent, mais si vous souhaitez construire une relation de couple solide, alors être authentique et vulnérable est le prix à payer.
On veut une relation solide, un amour sincère…
Mais on reste à la surface, figée dans notre rôle, notre posture, notre masque.
On veut être aimée, mais on a peur de se montrer telle qu’on est.
Alors on reste dans le contrôle, dans le joli. Mais jamais dans le brut de femme
Il ne suffit pas de rester en surface, de rester belle et forte. il faut aller en profondeur vers les vérités crue et dire : voilà qui je suis. Avec mes blessures, mes doutes, mes contradictions.
Même si c’est inconfortable.
Et oui, ça va piquer.
Oui, vous allez être déçue, parfois même rejetée et ça fait partie du processus. Y’a pas d’autres chemins. C’est le seul
Il y a ceux qui voudront vous punir pour avoir osé être vous-même. Vous allez tâtonner et parfois, vous céderez.
Vous allez hésiter, vous ferez des allers-retours entre votre masque et votre vérité.
Et tous ces allers-retours finiront par le fissurer, jusqu’à ce que vous ayez l’audace de le laisser s’effriter.
Et là, seulement là, commence le vrai lien.
Se sentir brisée ou briser son mariage ?
Et c’est aussi pour ça qu’il y a tant de divorces. Se marier ? Tout le monde peut le faire.
Mais construire une connexion réelle, profonde, entre deux âmes qui osent se montrer entières… ça, c’est rare.
Vivre avec l’intention de faire du bien à l’autre,
d’être dans la bonté, dans la douceur, dans la sincérité…
C’est presque impossible derrière un masque.
Beaucoup de nouveaux mariés s’unissent masqués, persuadés qu’ils pourront tenir ainsi toute une vie. Ils ont peur de dévoiler leurs blessures, et leurs échanges sonnent faux. Comment peut-on être pleinement aimé si l’on se cache derrière un masque ?
Mais quand la pièce de théâtre s’effondre, que reste-t-il ?
Trois chemins apparaissent :
– La fuite vers le divorce,
– La reconstruction d’un lien plus vrai,
– Ou pire : deux ennemis partageant le même lit
Aimer avec sincérité
Être pleinement connu, jusque dans ses défauts, et pleinement aimé malgré ses imperfections…Combien de couples parviennent réellement à atteindre ce stade ? C’est un niveau de connexion si profond, qui demande un tel travail sur soi. Une présence à soi, une auto-observation sincère.
Un regard lucide sur ses propres blessures, ses réactions, ses peurs et ses attentes.
Et surtout…
une intention pure :
celle de plaire à Allah ﷻ à travers notre bonté.
Pas pour être aimé.
Pas pour être félicité.
Ni pour nourrir son ego.
Mais simplement pour incarner ce que Dieu attend de nous.1
L’amour ne supporte pas les masques
Car tant que vous portez un masque, tant que l’autre garde le sien, vous n’aimez pas vraiment.
Vous jouez, négociez. Vous projetez. Et parfois vous manipulez.
Alors posez-vous la vraie question :
Est-ce votre masque qu’il aime, ou vous, dans votre vérité nue ?
Et vous, vous aimez votre mari ou le rôle qu’il joue ?
Chacun traite avec le masque de l’autre. Ils communiquent d’ego à ego, mais jamais de leur moi authentique.
De cœur à cœur, d’âme à âme
Parce que parler d’ego à ego, c’est confortable. Prévisible. Contrôlé.
Mais parler d’âme à âme… c’est là que les cœurs se connectent.
Avant d’ouvrir votre cœur, ouvrez les yeux sur vous-même.
Accueillir l’autre tel qu’il est demande d’abord de se réconcilier avec soi-même, avec ses propres fragilités. Parce que comment accueillir la vulnérabilité de l’autre, si on a jamais appris à accueillir la nôtre ?
Ça exige une introspection sincère sans jugement ni peur.
4. Accepter de retirer le masque
Le courage d’être soi.
Le moment où l’on choisit de retirer le masque…
est souvent terrifiant.
Un vertige.
Mais c’est également un moment de libération
En accueillant nos émotions, en acceptant nos imperfections, nous pouvons enfin nous reconnecter à notre authenticité, à cette partie de nous qui aspire à vivre pleinement.
Et là, on se souvient.
Se souvenir de notre vraie valeur
Allah ﷻ nous a créés honorés et dignes, nous offrant une existence précieuse. En nous libérant des attentes des autres, nous retrouvons notre véritable valeur, celle inscrite par Allah ﷻ : une valeur inaltérable.
Qui suis-je…
lorsque je ne suis plus rien aux yeux du monde ?
Je suis celle qu’Allah ﷻ a créée, celle qu’Il a mise sur cette terre pour L’adorer. Ma valeur réside dans l’existence qu’il m’a offerte. Et c’est là que commence ma vraie paix. Se sentir brisée est une illusion.
Personne ne peut me briser. Personne ne peut vous briser.
Soyez vraie.
Soyez Puissante.
- « Education spirituelle et purification des âmes » Al Basri, Al Ghazali, Ibn al Qayyin ↩︎